Chapter 17
955mots
2022-09-12 10:08
La jeune femme se réveillait à peine. Elle avait les cheveux qui lui collaient au visage et elle sentait comme une sorte d'indigestion qui lui comprimait le ventre... Elle avait un peu mal partout et même si ce lit était confortable, elle ressentait quelques courbatures. Elle s'étira et se leva en regardant Sharon qui mangeait déjà. Elle avait une faim de loup, elle devrait penser à manger... Mais, le Cheikh lui monta en tête et elle eut tout de suite l'impression que sa faim avait disparue. De toute façon, elle ne le croiserait pas si jamais, elle allait directement dans les cuisines à l'arrière du château. C'était une bonne idée.
Le Cheikh de son côté, descendait dans les écuries où on était déjà entrain de sceller son cheval. Pendant qu'il marchait, une gouvernante le dépassa en le saluant en une petite révérence. Il avait besoin d'un peu de calme naturel après le long jacassement de l'amie d'Amélie durant tout le dîner...
- Je ne vais pas prendre Buzz, aujourd'hui. Mais plutôt Éclair... Buzz est bien trop fragile pour le moment...

Il rentra dans les écuries en direction de la case d'Éclair. Il caressa son cheval noir pendant qu'il attrapa sa corde mais une voix s'élèva, sans doute dans la case voisine...
- Laissez-moi le faire à votre place, Princesse...
- Venez m'aidez de préférence, Golda... Ce matelas est lourd...
Émily... Matelas? Le Cheikh abandonna son cheval et se dirigea vers le lieu où lui menait les voix. Lorsqu'il apparut devant la case voisine de sa case, la première chose qu'il remarqua fut les cheveux en pagailles d'Émily... C'était elle... Elle semblait surprise de le voir car sa voix se convergea en un petit "Oh! Merde!" Le Cheikh eut envie d'éclater de rire face à son expression livide mais tout comme la première fois, il se contenta de hausser un sourcil. Cependant, il avait envie de la prendre dans ses bras... Et c'était tellement évident qu'Amélie lui avait menti au sujet de cette grippe. Avait-elle dormi ici? Déjà qu'il y a matelas, oreillers, draps et autres, c'était presqu'une évidence. Il se retourna vers la gouvernante en la questionnant des yeux.
- La Princesse m'a communiquée son désir de dormir dans les écuries. J'ai tout fait pour la dissuader mais...
- Mais je devrais rester avec Sharon qui avait le mal du pays. Je pouvais pas la...la laisser seul. Termina Émily.

Sa voix était petite, tremblante avec une pointe d'autorité qui fit sourire le Cheikh. Ça faisait bon de la revoir... Il se reprit et regarda longuement la jeune princesse qui faisait tout pour soutenir son regard mais elle finit par abandonner et se gratta la nuque en signe de stress. Il éclaircit la gorge et répondit :
- Les écuries ne sont pas un endroit pour dormir, Miss Émily.
Il avait parlé d'un ton dur et heureusement pour Émily, il s'en alla après avoir dit cela. La jeune femme prit une longue bouffée d'air et elle avait l'impression qu'elle avait cessé de respirer depuis qu'il est apparu au seuil de la petite porte, de la case. Calme-toi, Émily, C'est fini... Il avait toujours cette assurance inébranlable et son calme et cette posture...! Elle avait envie de lui ebouriffer les cheveux. Il lui avait tellement manqué... Cependant, elle imaginait leur seconde rencontre de toutes les manières possibles sauf de celle- là...
- Pincer-moi Golda...

- Quoi? Demanda la gouvernante, surprise...
- Laissez tomber. Ce n'est rien...
C'était sans doute un rêve. Un doux rêve... Cependant l'odeur du parfum du Cheikh emplissait encore l'air et lui titillait les narines. Elle prit un drap et entreprit à le plier. Elle avait besoin de s'occuper pour ne pas devenir folle. Et elle qui croyait avoir enterrée, son admiration pour lui...
Le Cheikh était troublé de la voir. Il ne pouvait même plus se concentrer sur ce que lui disait son ami... Il avait même abandonné sa petite randonnée. De toute façon, Éclair semblait traîner les sabots. Avec elle dans les parages, il savait que ce ne sera pas facile pour ne pas la voir et s'il se mettait à la voir, il pourrait ne pas tarder à tomber amoureuse d'elle. Même si c'était pas dans ses plans, si cela venait il pourrait ne pas résister. Pouvait-il faire semblant de la voir comme sa future belle-soeur ? Il s'était promis de ne pas se culpabiliser d'avoir pas regardé les portraits et de ne pas avoir cherché à les rencontrer chacune mais en ce moment, il ne pouvait se retenir de le faire.
- ...Alors, ils ne vont pas tarder à lancer un coup d'État.
Il était tellement perdu dans ses pensées qu'il avait oublié que Valentin lui parlait de quelque chose d'importante.
- De qui est ce que tu parles? Comment ça un coup d'État ?
- Tu ne m'écoutais pas ou tu ne comprends...
- un peu des deux...
- Quelque chose ne va pas. Ces temps-ci, tu sembles...différent.
Amoureux. Nonn! En détresse. oui...
- Je suis simplement fatigué. Mais reprend je t'en supplie...
- Alors, je vais resumer...
Son petit visage d'ange...
-... rapporté que le nombre de rebelles avaient largement multipliés...
Concentre-toi, Khalil...
-... donc, ils sont encore plus violents et déterminés...
J'abandonne... Il regarda son ami lui faire un long discours sans vraiment l'entendre. Son esprit était ailleurs...
- ...Qu'est ce que tu veux que je fasse?
- Fais ce qu'il faut.
- Tu veux passer pour un dictateur... ça leur donnera encore plus de chance de te lancer un coup d'État. Déjà que ton oncle veut bien t'arracher le pouvoir. Ils pourront même se mettre de leur côté.
- Tu as raison. Continue à collecter des informations....Au moindre attaque, on les prend. Tous autant qu'ils sont.