"Je l'ai acheté avec tout l'amour du monde. Je n'ai jamais eu la chance de connaître l'amour dans ma vie, mais ton père a été le premier à me le faire goûter en m'acceptant dans cette famille prestigieuse. Je n'ai qu'admiration pour lui et sa femme."
Ezekiel souriait avec confiance, il aimait le courage que Delilah avait rassemblé pour parler ainsi à son stupide frère. Sa femme était une personne très patiente et il réalisait qu'elle savait très bien comment gérer Leonardo.
Le père d'Ezekiel s'est éclairci la voix et a dit

"Eh bien Delilah, c'est le plus beau cadeau que j'aie jamais reçu de ma vie. Merci beaucoup ma fille. Ce qui compte, c'est ce qu'il y a dans le cœur, plus que l'apparence. Ton discours humble m'a presque fait pleurer, mais je vais apprendre une ou deux choses de toi."
"Merci papa," dit Delilah les yeux larmoyants alors qu'elle allait serrer dans ses bras Ezekiel qui l'attendait les bras grands ouverts.
"Tu vois Leonardo, il ne faut jamais juger un livre à sa couverture, le cadeau de Delilah s'est avéré être le meilleur malgré sa simplicité et son prix modique."
Leonardo était fulminant de colère. Comment cette femme inutile qui se fait appeler la femme d'Ezekiel peut-elle se moquer de lui de la sorte? Elle le paiera pour l'avoir humilié de cette façon. Il était rancunier et une fois qu'il avait décidé de détruire quelqu'un, il ne s'arrêtait pas.
La mère est soudainement apparue depuis la table à manger et a annoncé que le déjeuner était prêt et que chacun devait aller prendre sa place respective. Thiago Dupond s'est assis à la table d'honneur tandis que leur mère s'est assise du côté opposé. Ezekiel et Delilah se sont assis du côté opposé face à Leonardo.
"Leonardo, quand ramèneras-tu ta femme chez moi ?"

"Pas encore avec ça père, pouvons-nous manger en paix, tu as toujours su que je suis allergique à ce genre de discussion. Quand je serai prêt, j'amènerai une femme digne d'une reine et non une femme bon marché que quelqu'un ici a décidé de ramener à la maison."
"N'oses plus jamais insulter ma femme. Qu'est-ce qui ne va pas avec toi Leonardo ? Quelles que soient nos différences, elles doivent rester entre nous et ne jamais impliquer Delilah."
Chaque fois que les garçons étaient ensemble, Silas en avait assez de leurs querelles, elle espérait le jour où ils grandiraient tous les deux et commenceraient à se considérer mutuellement avec respect. Je me demande où j'ai fait erreur. Pensait-elle.
"Taisez-vous tous les deux. Je n'ai pas à supporter vos bêtises. Lorsque vous serez prêts, faites vos bagages et retournez d'où diable vous venez."

Silas était une femme très douce mais avait un tempérament très fort. Lorsqu'elle commençait à parler comme cela, elle était sérieuse et tout le monde à table restait silencieux sans prononcer un seul mot.
Le festin était terminé et la famille s'est retirée pour se détendre dans le salon. Tout ce temps, Delilah se sentait vraiment fatiguée et elle aurait souhaité pouvoir aller se cacher quelque part dans la maison.
Mais avant qu'elle ne puisse réfléchir davantage, Thiago appela une des femmes de ménage et lui demanda de mettre de la musique. Il voulait détendre un peu l'atmosphère. Il voulait une famille unie, pas des fils qui se battent comme des chats et des chiens.
Il se leva et invita sa femme à danser dans l'espace vide du salon. Plus tôt, il avait donné des instructions pour que l'espace soit dégagé car il avait besoin de se détendre un peu lorsque la situation se tend.
Sur la piste de danse, il fit signe à Ezekiel de suivre l'exemple avec sa charmante épouse. Delilah ne savait même pas comment danser et Ezekiel adorait à quel point elle avait l'air nerveuse.
"Ne t’inquiètes pas, suis juste mes pas. Je vais te guider. Si tu danses bien, je ne te punirai pas trop tard dans la nuit."
Lorsque Delilah entendit ce qu'il disait, elle se leva immédiatement. Il était hors de question qu'elle revive ce qu'il lui avait fait la nuit précédente. Jusqu'à maintenant, son corps était encore douloureux et elle se sentait somnolente. Son action rapide fit rire Ezekiel alors qu'il l'amenait dans un espace vide.
"Accroche-toi fermement à ma taille, je veux te montrer comment on bouge." Voyant son hésitation car elle n'aimait pas comment Leonardo la regardait, Ezekiel la serra fort contre sa poitrine et la prit par la taille. Chaque mouvement qu'il faisait les rapprochait encore plus alors qu'elle s'installait maintenant confortablement sur sa large poitrine.
Il pouvait sentir la lotion sur sa peau et ses cheveux. C'était une odeur engourdissante qui persistait toute la journée dans ses narines. Il avait envie de la sentir et maintenant qu'elle était près de lui, il se noyait de passion tandis que son corps réagissait malgré sa volonté de rester en contrôle.
De son côté, son corps chaud la réchauffait déjà de partout. C'était comme s'il allumait le feu qui menaçait de reprendre possession de son corps. Elle se pencha encore plus vers la base de son cou et sentit son souffle chaud et masculin sur sa peau. Cela lui procurait une sensation si agréable qu'elle ferma les yeux lorsque le désir pris le dessus.
Soudainement, quelqu'un lui tapa sur l'épaule et lorsqu'il tourna la tête pour regarder, il s'agissait de Leonardo. Il était tellement absorbé par ses émotions qu'il ne l'entendit même pas s'approcher. De plus, ses parents étaient déjà assis en les regardant avec des visages amusés. Il se demanda combien ils avaient pu voir car il avait l'impression d'avoir presque déshabillé Delilah devant ses parents.
Mais qu'est-ce que son frère voulait à la fin pour les déranger de la sorte.
"Puis-je inviter ma belle-sœur à danser?" demanda-t-il.